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Sans voix... Je ne sais pas...
28 avril 2008

Premier cri

Là où meurent les rêves... Les prémices d'une vie qu'on croit éternelle. Je te cherche et y livre mon corps, y écorche mon âme pour te trouver. Toi, le sens de l'insensé. J'espère trouver l'harmonie dans le chaos, la voie dans le silence, un rival au hasard qui ferait relever mon honneur. Mais qui es-Tu toi qui dévore mes nuits mot à mot... Me laissant sombrer dans la folie de la réalité. Au coin d'une rue glaciale, je trouve refuge, loin de tout, loin de cette hideuse et oppressante nécessité de comprendre. Elle m'a parlé à voix douce, m'a flatté la conscience. Moi, humaine, au dessus de tout et au dessous de ma propre condition d'être. J'ai mendié une cause à mon univers, harcelé le vivant et l'inerte, l'ai assailli de mille interrogation afin qu'il me soit accordé le repos. Mais nulle part n'est ma quiétude, trop hasardeuse la certitude. Je construis ma forteresse et l'entretient car je sais que mon esprit est trop susceptible pour que je le délaisse. A mon grand regret, il est trop fragile, trop vulnérable face à ce monde que l'on croyait crée pour lui. Il se découvre rejeton de l'aléa. Je porte en moi les premiers mots de l'univers connu. Lourd héritage pour une orpheline. Je n'ai pas plus désiré vivre que la nature n'a eu besoin de moi. Et pourtant.... Tu m'as tuée à coup de vie, empoisonnée de ta matière, tu as cru m'illusionner en voilant tes mystères, en m'offrant une arme pour te cerner, qui s'est révélée assassine de ma pensée... Puisque c'est cette même conscience que tu as fait naitre en moi apte à repeindre tes desseins qui a restreint ma vue, assourdi mon cœur, et m'a cruellement fait croire que tu m'avais créée et désirée, qu'un jour tu me ramènerais à toi et que cette errance avait raison d'être aussi éprouvante. Mais j'ai su me dépouiller de moi-même. J'ai appris à forte violence à ne jamais fermer les yeux, à ne jamais désirer ce que mon âme désire mais ce qui doit l'être avec ou sans mon existence. Dès lors, j'ai relevé la tête de ces fables, trop humaines pour être justes, trop humaines pour être vraies. La vérité n'est pas celle que je souhaite, elle vit sans moi bien qu'elle coule dans mes veines, qu'elle anime mes pensées, qu'elle est la lumière qui se reflette en tout. Je n'ai rien pour moi, je vis au travers des pensées et lutte contre ma propre survie.

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